(ci-dessous, traduction en français)
T.
Roma, 23 aprile 2020
Eccomi a voi. Non sarà facile descrivere quello che il vostro Tiresia sta vivendo in questo momento. Fatti come quelli che sto per descrivervi non avvengono spesso nel nostro mondo. Ve lo riassumo in una sola frase: l’angelo sterminatore è in piena crisi. Credo si tratti di una sorta di depressione che spero temporanea.
Era seduto in un angolo. Stanco. La testa tra le mani. Mi sono avvicinato per ascoltare ciò che sussurrava tra se e se.
“Le ansie dei pensieri volano come farfalle. Si posano sui fiori primaverili appena sbocciati nella menti umane. I loro petali hanno colori insoliti. Le loro fragranze inebrianti invadono le strade della città che dorme in pieno giorno. I ciechi intravedono nel cielo i fili della speranza. I sordi odono, lontano, il mormorio del mare.
Le ansie dei miei pensieri volano come cicogne. Si adagiano discrete nei nidi del potere sulle sommità dei grattacieli. Il battito del loro becco è una straziante preghiera. Lassù, sospeso nel vuoto, un mostro meccanico, alato, ostenta il suo lanciafiamme. Gli gnomi della finanza e della crescita economica preparano le corde della loro impiccagione”.
Solo ora, ripetendo per voi le sue parole, credo di aver compreso la causa del suo malessere. L’ultima fase della sua missione sta per cominciare. La immaginate?
F.S.
OCTOpath
I sentieri della mente e del corpo si avventurano laddove la fantasia cresce – come fiori selvaggi.
Solo la libertà è muro di pietra che argina l’ignoranza dello spirito.
2019
*

25 avril 2020
Me voici, je suis à vous. Il n’est pas facile d’exprimer ce que votre Tirésias, l’aveugle qui voit ce que vous ne voyez pas, est en train de vivre en ce moment. Voici le fait du jour: l’ange exterminateur est en plein crise. Oui ! C’est bien cela ! Ce juge impitoyable de nos consciences est victime d’une sorte de dépression passagère.
Il était assis près de moi, fatigué, sa tète entre ses mains. J’ai écouté avec discrétion quelques unes de se phrases étonnantes :
« Mes pensées en désarroi, des papillons en vadrouille, s’envolent dans le ciel, se posent sur les fleurs du printemps aux couleurs insolites, soudainement germés dans les tètes des humains. Leurs fragrances enivrantes exhalent des villes endormies en plein jour. Les aveugles contemplent dans le ciel des espoirs filants. Les sourds perçoivent, loin, les messages de la mer.
Mes pensées prémonitoires, comme des cigognes, voltigent dans les airs. Ils se posent, discrets, dans les nids du pouvoir, haut perchés sur les sommets des gratte-ciels. Le battement de leurs becs est une prière déchirante. En haut dans le ciel, un monstre mécanique, ailé, brandit son lance-flammes pendant que les Gnomes de la haute finance et les Croisés de la croissance économique préparent les cordes de leurs pendaisons.
En répétant de mémoire les mots de l’ange, maintenant je comprends la cause de son malaise. La dernière étape de sa mission est en train s’amorcer.
F.S.